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Mes archives de correspondant de presse
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13 février 2012

Thann : le professeur Raymond Staedelin nous a quitté

Thann

Le professeur Raymond Staedelin nous a quitté

Une éminente personnalité thannoise, le professeur Raymond Staedelin vient de décéder dans 87ème année.

Raymond est né le samedi 14 mars 1925 à Mulhouse au sein de la famille Eugène Staedelin et Mme née Marie Kautz. Il a épousé le 12 aout 1952 Marie-Amélie Million qui devait décéder en 1995. De cette union sont nés trois enfants, deux filles Catherine et Christiane et un fils Guy. Il était le grand-père de quatre petits-enfants. A la sortie de l’école communale, le jeune Raymond poursuit ses études au lycée de garçons de Mulhouse. En 1943, il doit se soumette au RAD (Reichsarbeitsdienst) à ne pas confondre avec STO (Service du travail obligatoire) qui n'existait pas en Alsace-Moselle (voir encadré).  C’est ainsi qu’il se trouve en Basse Saxe au nord-ouest de l’Allemagne. Après les six mois réglementaires, il est incorporé dans la Wehrmacht en Prusse orientale puis sur le front de l’Est où il a été blessé. A l'hôpital militaire, il assure le secrétariat d’un chirurgien. Il obtient une permission. Il retourne en Alsace à Kembs où ses parents ont élus domicile. Pour ne pas retourner au front, il déserte et se cache chez un vigneron à Mittelwihr jusqu’à la fin de la guerre. En 1945 il rejoint l’université de Besançon pour continuer ses études supérieures en histoire. Il commence sa carrière professorale à Colmar puis à la Souterraine (Creuse), et à Vitry-le-François (Marne). En 1957 il arrive au lycée Scheurer-Kester à Thann ou il prendra sa retraite en 1985. Cette belle carrière sera sanctionnée par la rosette d’officier des palmes académiques.

Militant syndical, il a été responsable de la section du syndicat général de l’éducation nationale confédération française du travail (SGEN- CFDT). Il a été aussi un militant politique d’abord au Mouvement républicain populaire (MRP) puis au Centre démocrate.

M. Staedelin a été un ardent défenseur de la langue alsacienne et de l’histoire locale dont celle du Sundgau, son fils Guy rapporte : « Dans sa bibliothèque il collectionnait les livres histoire, surtout locale. Il était particulièrement fier d'avoir tous les numéros de la revue de la société d'histoire du Sundgau, dès son premier numéro publié avant guerre ».

Raymond Staedelin a été aussi membre de nombreuses associations thannoises : ciné-photo club, club de bridge, secrétaire de la classe 1925, président de la musique municipale ; Il aimait surtout se promener dans les Vosges à la recherche de champignons et fruits sauvages.

A la famille en deuil, nous présentons nos plus respectueuses condoléances.

Pierrot Rosenblieh

 

Staedelin_Raymond_d_c_s 

 

Raymond Staedelin (Photo –G.S.)

(Encadré)

RAD ou STO

Ces derniers temps, j’entends ou je lis souvent la confusion des termes RAD et STO. Ces deux abréviations n’ont aucune commune mesure avec la réalité.

Le STO (Service du travail obligatoire) et le RAD (Reichsarbeitsdienst - Service National du Travail Allemand ou encore Service du travail du Reich) ne sont pas la même chose. Le dire ou l’écrire, c’est déformer l’histoire malheureuse de l’Alsace et de la Moselle pendant la seconde guerre mondiale. Ci-dessous, des compléments d’information.

RAD (Reichsarbeitsdienst) à ne pas confondre avec STO (Service du travail obligatoire) qui n'existait pas en Alsace-Moselle. La différence la plus importante entre le STO et RAD consistait pour les Alsaciens et Mosellans, en la prestation du serment de fidélité au « Führer » et au drapeau allemand. Autre particularité les membres du RAD étaient dotés de fusils alors que ceux du STO n’en n’ont jamais eu.

RAD

Service National du Travail Allemand (SNTA) ou service de travail du Reich. Ce service du travail que tout Allemand, garçon, avant le départ à l’armée ou, fille est contraint d’effectuer durant une année. En Alsace ou Moselle il était obligatoire entre 17 et 25 ans, ce temps de service sera réduit de six mois pour les garçons mais demeure d’un an pour les filles, par ordonnance du 8 mai 1941.

C’était une formation paramilitaire constituant l’un des éléments Wehrplicht (devoir militaire) et Wehrdienst (service militaire). Son organisation était entièrement militaire et calquée sur l’organisation territoriale du parti.

KHD (Kriegshilsdienst) service d’assistance à la guerre. Ce sont surtout des jeunes femmes qui ont été enrôlées dans ce service.

Pierrot Rosenblieh

 

 

 

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